Le patron du laboratoire homéopathique n’a passé que deux jours dans l’empire du Milieu. Urs Lehmann, homme très pressé, n’avait guère plus de temps à consacrer à cette mission. Selon lui, deux jours devaient suffire amplement. Mais qu’est-il allé faire en Chine? «Pour moi, il s’agissait avant tout d’avoir un premier contact avec le marché chinois et d’apprendre à le connaître.»
Une organisation parfaite
Similasan AG produit des remèdes naturels à Jonen dans le canton d’Argovie. L’internationalisation des activités est une des priorités de l’entreprise. Similasan exporte en effet ses produits dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis, où Similasan fait partie des rares fournisseurs de produits homéopathiques à avoir réussi à s’établir chez l’oncle Sam. L’entreprise est également bien présente en Amérique du Sud, ainsi qu’en Europe centrale et orientale. Similasan lorgne aujourd’hui du côté de la Chine.
Pour Urs Lehmann, cette mission a Chine a rempli toutes ses attentes: «L’organisation a été parfaite, et le programme, compact, entièrement ciblé sur mes besoins», explique l’ancien champion de ski suisse. «Le premier jour, dès le matin j’ai pu m’entretenir avec une spécialiste chinoise du marché des médicaments en vente libre (OTC) et en particulier sur les questions d’enregistrement. L’après-midi, j’ai pu visiter plusieurs chaînes de pharmacies. J’ai pu me fait une idée assez précise du marché chinois des médicaments OTC en l’espace d’une seule journée.»
Une très bonne surprise
Mais ce n’est pas tout. Le deuxième jour, la mission s’est rendue à 200 km de Pékin à Tianjin, en train à grande vitesse en 40 minutes seulement. Au programme: la visite de l’entreprise pharmaceutique chinoise Tasly. Mais ce que Urs Lehmann ne savait pas c’est que la direction de Tasly attendait la visite du Suisse avec beaucoup d’intérêt. Car l’entreprise, qui pèse des milliards, entend développer encore ses affaires internationales; de ce fait elle est en quête d’un partenaire international. «La direction de Tasly savait que notre marque a une excellente réputation; elle m’a donc immédiatement fait une proposition concrète pour une éventuelle coopération. Ce qui m’a évidemment agréablement surpris.»
De précieux contacts
Urs Lehmann n’est donc pas reparti en Suisse les mains vides. Le patron de 48 ans doit donc une partie de ce succès à l’appui fourni par le Swiss Business Hub China: «Susi Wang du Swiss Bussines Hub China m’a soutenu avec efficacité pendant toute la fact finding mission». De son côté, Susi Wang, spécialiste Trade Promotion, est elle aussi très satisfaite: «Je suis contente que nous ayons pu établir le contact avec une société qui convient bien à Similasan et que M. Lehmann puisse s’en retourner en Suisse avec un vraie valeur ajoutée.
Urs Lehmann serait-il prêt à recommander une «fact finding mission» à d’autres chefs d’entreprise? «Absolument. La mission a été organisé avec beaucoup de professionnalisme: en deux jours seulement j’ai pu nouer des contacts précieux et commencer à bâtir un réseau en Chine. Toute PME suisse peut bénéficier et tirer avantage du savoir-faire et des contacts de S-GE et des Swiss Business Hubs.»
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Dans l'interview ci-dessous, Urs Lehmann expliquait en 2014 comment il avait réussi à s’ouvrir les marchés pharmaceutiques sud-américains avec l’appui et les contacts de S-GE.
