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Des scientifiques de l'EPFL purifient l’eau des métaux lourds

Le Laboratoire des matériaux inorganiques fonctionnels de l'EPFL a mis au point une nouvelle méthode rapide et économique pour éliminer les métaux lourds dans l’eau. Cette solution pourrait changer la vie de près d’un milliard de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à de l'eau potable propre.

Le Rhône
Le nouveau matériau a été testé avec les eaux du Rhône. © Etat du Valais | Francois Perraudin

La contamination de l'eau potable par des métaux lourds, en particulier le plomb, est un problème croissant dans le monde entier, avec de graves conséquences pour la santé publique. Les méthodes de purification actuellement disponibles pour rendre l'eau municipale potable sont coûteuses, énergivores ou inefficaces.

Le laboratoire de la Professeure Wendy Queen à l'EPFL Valais Wallis a développé une solution pour dépolluer l’eau et la rendre potable en quelques secondes. L’innovation fait appel à des charpentes métallo-organiques (MOF) – des matériaux constitués de nœuds métalliques interconnectés par des « entretoises », explique un communiqué de presse. Grâce à une surface interne inégalée et un ajustement chimique aisé, les MOF peuvent « soustraire » la vapeur d’eau et d’autres gaz de l’air.

En gardant ceci en tête, un doctorant du pôle EPFL Valais Wallis, Daniel T. Sun, a conçu un composite MOF/polymère stable dans l’eau, en faisant recours à des matériaux peu coûteux, respectueux de l’environnement et biologiquement inoffensifs. Le composite peut rapidement et sélectivement éliminer les quantités élevées de métaux lourds dans des échantillons d’eau réelle, comme le plomb et le mercure. Des essais concluants ont été effectués avec divers échantillons d’eau réelle provenant du Rhône, de la Méditerranée et d’usines de traitement des eaux usées en Suisse et aux États-Unis.

L'étude, menée en partenariat avec des scientifiques de l’Université de Californie à Berkeley et du Lawrence Berkeley National Laboratory, a été publiée dans ACS Central Science. « Mon souhait le plus profond serait que ce matériel soit distribué dans les pays émergents par des entreprises conscientes du problème et désireuses d’améliorer la situation, » a déclaré Wendy Queen au journal Le Nouvelliste.

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