Le deuxième nanosatellite de l’entreprise vaudoise Astrocast a décollé depuis le centre spatial de Satish Dhawan, sur la côte orientale de l'Inde. Le petit boitier, pesant 3,8 kg, était embarqué sur un lanceur Polar Satellite Launch Vehicle (PSLV) de l’Organisation de la recherche spatiale indienne (ISRO) aux côtés de 27 autres satellites miniaturisés d’entreprises américaines, lituaniennes et espagnoles.
« Ce deuxième appareil de démonstration nous permet d’offrir davantage d’opportunités de tests aux nombreux clients intéressés par nos services de communication IoT », indique Fabien Jordan cofondateur et CEO d’Astrocast. La spin-off de l’EPFL a en ligne de mire la création d’un réseau satellitaire bon marché qui connectera les zones oubliées par les réseaux cellulaires actuels – les pays émergents et les territoires maritimes, par exemple – soit à peu près 90% de la surface du globe.
Des technologies de propulsion propres
« Il est important que les entreprises pensent à l’ensemble du cycle de vie de leurs nanosatellites. En tant que société suisse, nous voulons montrer l'exemple et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l'espace propre », indique Fabien Jordan. Depuis son centre de commande de l’EPFL Innovation Park, connecté à des stations situées à Lucerne et sur l'archipel norvégien Svalbard, Astrocast pilotera cet engin et testera ainsi différentes manœuvres dont la prévention des collisions et la séparation des satellites en vue de leur positionnement à des distances appropriées sur une orbite commune.
Cette mission se concentre particulièrement sur un ensemble de technologies de propulsion de pointe, complètement unique. Astrocast pourra désorbiter ce nanosatellite en vue de sa désintégration dans l’atmosphère lorsqu’il atteindra la fin de sa vie, dans quelques années. Aussi, elle pourra aussi le contrôler s’il croise des obstacles. Le but est de déployer une constellation exemplaire en termes de gestion des débris et de minimisation des risques de collision.