Opérationnelle depuis fin 2018 et développée avec le soutien de l’Office fédéral de l'énergie et The Ark, en collaboration avec la HE-Arc de St-Imier (canton de Berne), la pile à combustible microbienne produit suffisamment d’électricité pour alimenter plusieurs piles de Lithium mais surtout elle épure gratuitement l’eau de tous ses éléments organiques.
Le projet a débuté en 2016 dans le laboratoire de Fabian Fischer de la Haute Ecole d’Ingénierie de la HES-SO Valais-Wallis. La construction du système actuel, une pile de 14mètres de long composées de 64 piles reliées en parallèle et série, a duré une année entière et le projet sera encore affiné durant deux ans. « La recherche n’en est qu’à ses débuts. En améliorant le processus et en agrandissant l’installation, on pourrait économiser plus de 600'000 francs par an en énergie et couvrir les besoins de 250 foyers » assure-t-il.
25% de rendement
Le potentiel d’amélioration du système actuel est important. « En théorie, il est possible d’atteindre un rendement de 25%. Une station d’épuration de 100'000 habitants pourrait générer un revenu annuel de CHF 1,75 million et en Suisse, nous pourrions produire environ 0,2 kilowattheure par personne et par jour, soit un potentiel annuel qui varierait entre 500 et 700 gigawattheures » affirme Fabian Fischer. Le bilan énergétique sera alors positif et les stations de traitement des eaux usées deviendront des producteurs d’énergie nette : au lieu de payer pour l’électricité, les stations d’épuration pourraient en générer.