Eyeware, basée à Martigny et issue de l’institut de recherche Idiap et de l’EPFL, a fait de la détection et de l’interprétation du regard humain par des machines sa spécialité. Grâce à une technologie développée en interne, la société vient de lever 2 millions de francs pour poursuivre le développement d’un logiciel de suivi et d’analyse du regard.
Plusieurs entreprises technologiques travaillent déjà activement sur le « eye tracking », mais la solution proposée par Eyeware est unique, car elle permet d’utiliser les caméras 3D qui seront intégrées dans la prochaine génération de smartphones et d’ordinateurs portables.
D’innombrables applications potentielles
Vainqueur de l’Arkathon 2015, Eyeware avait alors comme objectif principal de venir en aide aux personnes à mobilité réduite en leur permettant de commander un ordinateur sans clavier, ni souris.
« Notre système permettrait d’éviter les accidents liés à la somnolence au volant, d’améliorer les interactions avec les robots assistants ou d’offrir des informations nouvelles aux professionnels du marketing. Sans parler des jeux vidéo contrôlés par le regard, des maisons connectées et de l’industrie 4.0 » explique Kenneth Funes, CEO de Eyeware. Encadrée depuis ses débuts par The Ark, la start-up est ensuite soutenue par Innosuisse. Cette nouvelle levée de fonds de 1,9 million de francs a été menée par High-Tech Gründerfonds (HTGF), en partenariat avec Trumpf Venture, Swiss Startup Group et la Banque Cantonale de Zurich.
En Valais, les start-up qui atteignent ce niveau de financement par année se compte sur les doigts d’une main, « mais toutes n’ont pas besoin de tels moyens pour développer leurs produits », explique Frédéric Bagnoud de Cimark.
