Un consortium international dirigé par les professeurs Volker Heussler de l'ICB ("Institute of Cell Biology") de l'Université de Berne et Oliver Billker de l'Université d'Umeå en Suède (anciennement Sanger Institute en Grande-Bretagne) a mené une étude sur la suppression des gènes du paludisme dans tout le génome : il a spécifiquement retiré 1’300 gènes individuels, observé les effets pendant le cycle complet du virus et a ainsi pu identifier plusieurs nouvelles cibles dans ce parasite.
Selon Volker Heussler, cette recherche n'a pu être menée que grâce à la combinaison des énormes capacités de séquençage et de clonage de l'Institut Sanger et de l'extraordinaire infrastructure de l'ICB à Berne, où le cycle de vie complet du parasite du paludisme a pu être établi. L'ICB est équipé d'une gamme exceptionnelle de microscopes de haute performance, qui permettent une recherche de haut niveau sur les différents stades du cycle de vie du parasite.
Synergies avec l'écosystème des sciences de la vie de Suisse occidentale
Afin de pouvoir analyser de façon systématique le grand nombre de gènes métaboliques identifiés, les chercheurs bernois se sont associés aux professeurs Vassily Hatzimanikatis de l'EPFL à Lausanne et Dominique Soldati-Favre de l'Université de Genève pour former le consortium "MalarX", soutenu financièrement par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique.
Malgré de grands efforts en médecine et en science, plus de 400’000 personnes dans le monde meurent encore du paludisme. La maladie infectieuse est transmise par la piqûre de moustiques infectés par le parasite Plasmodium.