La start-up genevoise Transmutex développe des technologies associant un accélérateur de protons et un réacteur sous-critique au thorium (un combustible alternatif à l’uranium) pour transmuter les déchets nucléaires les plus dangereux en éléments stables et pour produire de l’électricité et de l’hydrogène.
A partir de technologies testées au CERN et à l’Institut Paul Scherrer, la start-up propose un design plus sûr du réacteur que ceux en fonction aujourd’hui et la faculté de réduire d’un facteur 1’000 la durée de dangerosité des déchets les plus radioactifs. Le procédé de « transmutation » consiste à bombarder de neutrons rapides les atomes des déchets de longue vie pour les transformer en éléments stables tout en produisant de l’énergie.
Après avoir levé ses premiers financements, Transmutex développe actuellement l’architecture de son futur accélérateur et du réacteur sous-critique sur des programmes de simulation. Il s’agit en particulier de démontrer la sureté et l’efficacité du procédé.
Co-fondée par Franklin Servan-Schreiber en juillet 2019 à Genève, Transmutex compte de nombreux anciens physiciens du CERN dans son comité scientifique. L’entreprise établit aussi des collaborations avec des centres de recherches, en particulier dans le domaine de la séparation des déchets. Elle est actuellement en négociation avec des centres de recherche nucléaire comme partenaires pour la réalisation d’un projet pilote.