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Be-Ceuticals: «Quel que soit le business model, il doit répondre à l‘attente de la clientèle ciblée.»

Marie-Christine Comte, CEO, Project Management Consulting SA et Présidente du Conseil d’Administration de Be-Ceuticals SA, parlera du «challenge du management humaniste dans le contexte de la compétitivité internationale» à l’occasion d’Exporter demain !, le 28 septembre à Lausanne. Elle nous confie dans cette interview comment Be-Centicals adapte son modèle commercial pour répondre aux besoins clients.   

Marie-Christine Comte, Présidente de Be-Ceuticals SA
Marie-Christine Comte, Présidente de Be-Ceuticals SA

Marie-Christine Comte, avec vos 20 années d’expérience dans le secteur cosmétique (dont 12 années au poste de CEO de la société de cosmétiques Cosmotec SA), comment décririez-vous en peu de mots un modèle commercial performant ?

Avant tout, et quel que soit le business model, il doit répondre à l’attente de la clientèle ciblée et offrir un produit que le consommateur jugera compétitif sur le marché choisi.

Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’adapter son modèle commercial pour réussir à l’échelle internationale? 

Si on réfléchit « besoin client », il est certain que les attentes d’un client asiatique, pour parler large, ou moyen-oriental ne sont pas identiques à celles d’une clientèle européenne ou américaine.

Quels sont les défis éventuels allant de pair avec l’adaptation d’un modèle commercial?

Le premier défi est culturel, il faut faire l’effort de comprendre et respecter chaque mentalité. Il est ensuite économique: franc suisse face aux autres devises, coûts salariaux, etc.

Vous êtes membre du conseil d’administration de Be-Ceuticals SA. Ses produits sont utilisés dans 50 pays. Quel rôle joue aujourd’hui et jouera à l’avenir l’exportation dans la stratégie de Be-Ceuticals?

L’export a été dès le début de l’activité de Be-Ceuticals un choix stratégique et il continuera à jouer un rôle majeur pour cette compagnie dans son futur. L’activité exportatrice permet de diversifier les marchés et de mieux supporter les crises qui peuvent secouer un marché ou l’autre sans affecter trop durement la marche des affaires.

Quelles règles d’or les PME devraient-elles suivre en matière d’exportations?

Je pense que les PME doivent choisir en priorité des marchés dans lesquels le swissness représente une forte valeur ajoutée et qu’elles doivent conserver une identité forte qui permettra de les différencier de la compétition européenne.

Comment réussir à rester compétitif face à la concurrence étrangère, voire devenir leader du marché ?

C’est là un grand défi! Il faut

  1. Choisir un marché de niche, au moins pour un produit phare
  2. Miser sur la qualité
  3. Développer un lien relationnel fort avec ses clients étrangers
  4. Et surtout suivre une ligne stratégique définie et s’y tenir

Les produits de beauté de Be-Ceuticals sont fabriqués en Suisse par la société Cosmotec SA. Quel rôle le site suisse joue-t-il pour l’entreprise?

Be-Ceuticals a choisi de ne pas développer son propre outil de production et il est en conséquence très important de pouvoir compter sur un partenaire fiable dans le temps. Pour Be-Ceuticals sa production est et doit rester suisse.

Quelle est l’importance de l’attribut «Swissness» en matière d’exportations?

Comme évoqué plus haut, le swissness permet de vendre à l’export malgré des prix plus élevés que ceux de la compétition, que ce soit de marques européennes, mais aussi asiatiques: Japon, Corée du Sud, Thaïlande, etc.) grâce aux images qu’il véhicule: la pureté, la qualité, la sécurité.

En outre, vous êtes conseillère auprès de la société Project Management Consulting SA. Selon vous, quels défis doivent relever les PME que vous conseillez?

Les PME suisses sont confrontées à un double défi :

  • sur le marché intérieur, se positionner face à une concurrence de plus en plus diversifiée, choisir le meilleur modèle commercial qui sera valable pour le futur, répondre à des normes de plus en plus strictes, entre autres
  • à l’export, en raison de la faiblesse des monnaies comme l’euro et le dollar et du coût de la main d’œuvre en Suisse

Comment le passage au numérique a-t-il modifié les structures des entreprises?

Le passage au numérique facilite les opérations et les transactions, diminuera les coûts salariaux avec la robotisation, mais je constate qu’il a un coût humain inattendu en créant un stress et une pression de rendement accrus sur les employés.

Comment tirera-t-on profit de la numérisation à l’avenir?

Le premier avantage sera bien sûr la réduction des coûts de production et un meilleur rendement. Le défi sera celui des emplois, les travailleurs étant remplacés par des robots

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A propos de Marie-Christine Comte

Marie-Christine Comte peut se prévaloir de 20 ans d’expérience dans l’industrie de la cosmétique de luxe, dont 12 ans en tant que directrice de la société de production cosmétique Cosmotec SA. Elle est aujourd’hui administratrice de Be-Ceuticals SA, société commerciale exportatrice de cosméceutiques. Elle coache des dirigeants d'entreprises depuis 2017 dans la société Project Management Consulting SA.

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