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FinTech: la Suisse accélérateur de business

La Suisse propose un cadre particulièrement favorable au développement de FinTech disruptives. Elle attire des idées et des startups du monde entier qui viennent bénéficier d’une expertise pointue et d’un penchant naturel pour l’innovation, qui se concrétise par le déploiement d’incubateurs particulièrement performants sur le territoire. Le marché suisse constitue, à ce titre, une forme de label de qualité et un véritable tremplin pour partir à la conquête du monde.

Fintech suisse

La Suisse, terre de FinTech ? Entre sa place financière de renommée et son appétence pour l’innovation, il n’est pas étonnant de retrouver la Confédération Helvétique parmi les pays les plus dynamiques et porteurs en matière de développement de FinTech. Le pays présente en effet un terreau favorable où se rencontrent au quotidien l’offre et la demande, souvent orchestrées par l’intervention d’incubateurs qui favorisent l’éclosion de projets innovants et permettent ensuite aux jeunes pousses de se projeter sur la scène internationale. L’ambition est claire : la Suisse veut attirer les idées, les projets et les startups du monde entier. « Notre objectif est de faire venir les meilleures équipes du monde entier, qui travaillent sur les technologies les plus en pointe », explique Ivo Ronner, directeur adjoint de l’incubateur F10 ( www.f10.ch ) basé à Zürich et créé à l’initiative SIX Group (www.six-group.com ) - qui exploite l’infrastructure du marché financier suisse - avec le soutien de partenaires (Julius Baer, PwC…). « Notre connaissance de la réglementation, des différents acteurs et des défis à relever doit leur permettre de passer du stade du prototypage au marché, via l’étape du Proof of Concept, avec les meilleures chances d’aboutir », poursuit-il.

En mode collaboratif

Avec un leitmotiv : la collaboration permet d’aller plus vite. C’est dans cet esprit que, en lien avec l’incubateur Fusion de Genève (https://fintechfusion.ch ), F10 propose notamment un programme spécifique « Prototype to product » à une quinzaine de porteurs de projets. Deux fois par an, ils sont accompagnés par des coachs internes et des intervenants extérieurs et une partie de leurs frais sont pris en charge, jusqu’à 15000 francs suisses, sans qu’il n’y ait de prise de participation. Les porteurs de projet peuvent également rejoindre l’incubateur F10 en participant à un hackaton organisé par SIX Group. Autre incubateur à signaler, BlueLion ( www.bluelion.ch ), toujours à Zürich, propose aussi une offre complète de services et d’accompagnement (marketing, technique, administratif…) pour les FinTech.

Créer un appel d’air

Consultant français installé en Suisse depuis 4 ans et porteur d’un projet de création d’entreprise, Azzedine Chaibrassou est aussi membre de la Swiss Finance + Technology Association ( www.swissfinte.ch ). Il revient sur cette dynamique helvétique : « Il y a une vraie volonté de créer une scène FinTech en Suisse, bien sûr parce qu’il y a cette culture bancaire, mais aussi parce qu’il y a une capacité d’innovation très grande dans le digital ». Selon lui, le choix de ne pas prendre automatiquement des participations trop tôt dans les projets accompagnés permet aux créateurs de rester maîtres à bord et de créer un appel d’air de projets vers le pays. Aujourd’hui, la Suisse compte environ 240 FinTech identifiées sur son territoire, selon un recensement de l’association, sans parler des structures d’accompagnement. Genève, Lausanne, Zurich et Zoug sont les grands pôles du pays, chacun avec une forme de spécialisation : le Wealth Management à Genève, l’Asset Management à Zürich et tout ce qui est blockchain et crypto monnaie à Zoug (bitcoin, ethereum), grâce à une législation locale qui encourage leur expérimentation.

« L’expérience du marché français peut être un avantage »

Il reste donc aux entreprises et aux porteurs de projets français à se faire une place sur le marché helvétique. Les compétences et savoir-faire développés en France, par exemple dans les domaines du Crowd lending ou du Crowd funding, peuvent toujours avoir leur intérêt en Suisse, selon Azzedine Chaibrassou. « D’autant qu’arriver avec l’expérience du marché français est un avantage et que la Suisse, lorsque l’on comprend bien son organisation par Cantons et les différences culturelles qu’il peut y avoir, est un marché plus concentré, plus facile à atteindre dans son ensemble », conclut-il. Les concours comme Venture Kick (www.venturekick.ch ) ou Kick Starter (https://www.kickstarter.com/discover/countries/CH ) peuvent ainsi, parmi d’autres biais, constituer la porte d’entrée vers le prometteur écosystème des entrepreneurs suisses de la FinTech.

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