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Les sept mythes de l’innovation en matière de modèles d’affaires

Le succès à l'export ne dépend pas uniquement des innovations de produits. Elles sont plus que jamais basées sur un modèle d’affaires novateur et sur la capacité à s’adapter aux différents marchés à l’échelle mondiale. C’est la raison pour laquelle les PME font souvent preuve de réticence – les sept mythes.

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Bon nombre de PME considèrent l’innovation en matière de modèles d’affaires comme une tâche gigantesque.

L’innovation en modèles d’affaires est souvent perçue par les PME comme une mission impossible et elles s'angoissent devant l'ampleur de la tâche. De l’avis général, elle serait réservée aux acteurs mondiaux. Dans ce cadre, il est avant tout question de créativité et d’approche non conformiste, et non en premier lieu de capacité financière. À l’occasion du Forum du commerce extérieur, le 18 mai 2017 à Zurich, et de l'événement Exporter demain, le 28 septembre à Lausanne, des intervenants de premier plan et des CEO partageront leurs expériences, leurs conseils et leurs réflexions avec des PME suisses, afin de balayer les mythes suivants :

1. Le mythe de la première (ascension) :

La réussite économique ne serait due qu'aux idées inédites. Il s’avère en réalité que les nouveaux modèles d’affaires sont très souvent "siphonées" dans d’autres industries. Charles Merrill par exemple s’inspira du modèle commercial des supermarchés lorsqu’il fonda Merrill-Lynch et créa ainsi le modèle d’affaires du supermarché financier. L’idée du leasing a, par exemple, été reprise par le fabricant de matelas suisse Elite SA, qui a ainsi pu conquérir des marchés sur lesquels aucun fournisseur suisse n’était compétitif par le passé (vers l’interview).

2. Le mythe du Think Big :

Les modèles d’affaires novateurs seraient toujours radicaux et inédits. C’est en fait le contraire, ce que démontrent beaucoup d’exemples issus du monde économique. Au même titre que l’innovation des produits, l’innovation des modèles d’affaires peut également évoluer par étapes.

3. Le mythe de la technologie :

Tout modèle d’affaires innovant serait basé sur une nouvelle technologie fascinante. C’est faux – les nouvelles technologies peuvent certes promouvoir l’innovation de modèles commerciaux, mais elles sont souvent peu spécialisées en soi. C'est la créativité qui est importante lorsqu’il s’agit d’utiliser de nouvelles technologies pour révolutionner des affaires. C'est l’application commerciale et la valeur ajoutée spécifique d’une technologie qui font la différence.

Francois Pugliese, CEO de Elite SA, fait preuve de clairvoyance (vers l’interview): «Nous sommes en train d’intégrer de nouvelles prestations de service dans notre système de leasing de matelas intelligent. En d’autres termes, nous mettrons bientôt une tablette électronique à disposition dans toutes les chambres d’hôtel et exploiterons la numérisation pour assister le personnel de nettoyage et offrir des prestations supplémentaires aux hôtes.»

4. Le mythe de la chance :

L'innovation en matière de modèles d’affaires serait une question de chance et ne serait pas exploitable de façon systématique. Le fait est que la création d’un nouveau modèle d’affaires requiert le même labeur fastideux que le développement d’un nouveau produit, d’une nouvelle technologie ou d’un nouveau concept logistique. L’innovation en modèles d’affaires requiert de la persévérance et du dynamisme.

5. Le mythe d’Einstein :

Seuls les génies créatifs seraient capables de faire preuve d’idées réellement novatrices. De nos jours, le succès dépend de moins en moins de génies créatifs. Les équipes interdisciplinaires collaborant entre structures et entreprises ont pris le pas sur les inventeurs de génie, comme Edison ou Wright. L’innovation n’est pas une question de performance individuelle mais un sport d’équipe.

C’est ce qu’atteste également Karin Frick, Head Think Tank chez GDI (vers l’interview): «L'innovation n’est pas le fait d’une entreprise donnée mais plutôt de l'art et de la manière avec lesquels elle travaille avec ses partenaires. Les grandes entreprises aussi ne s'occupent pas seulement de leurs propres centres de recherche et de développement mais aussi de l'organisation de concours.» Le savoir-faire interne serait insuffisant, dans les PME comme dans les grandes entreprises.

6. Le mythe de la grandeur :

Les grandes avancées requerraient de grandes ressources. Le fait est que ce sont avant tout les petites startups qui seraient à l’origine des révolutions actuelles, à l'exemple de la PME suisse BestMile (vers l’interview) . Google, Facebook et YouTube ont tous été créés par des outsiders. Leur succès le prouve: la bonne idée combinée à une juste portion de courage l’emporte sur les ressources.

7. Le mythe de la R&D :

La recherche et le développement constitueraient toujours la source des innovations majeures. En fait, l’innovation en matière de modèles d’affaires est particulièrement interdisciplinaire. La technologie joue un rôle essentiel, mais uniquement en adéquation avec le modèle commercial. L’innovation ne peut être promue uniquement par le service de recherche, les quatre dimensions doivent interagir. Les innovations peuvent être initiées de partout au sein d’une organisation.

Repenser les modèles d’affaires

Vous trouverez les débats d’idées sur ce thème dans notre dossier et dans notre newsletter mensuelle (s’abonner ici). A l'occasion du Forum du commerce extérieur du 17 mai prochain, vous aurez en outre la possibilité d’échanger avec d’autres PME suisses et de vous inspirer de précurseurs tels que la société Elite SA (vers l’interview) dans le cadre d’un executive talk. Vers le programme et l’inscription!

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