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Machines d'emballage – multiplication des avantages clients par la numérisation et les applications mobiles

L'industrie mise elle aussi de plus en plus sur le cloud computing. En effet, la mise en réseau des machines permet aux entreprises de mieux estimer les délais de fabrication et de livraison.
Inspection finale d'une machine de précision
L'Industrie 4.0 révolutionne l'industrie MEM.

Norbert Burger, vous êtes responsable Industrie 4.0 chez Bosch Packaging Systems AG, Beringen (CH). Quels sont les principaux moteurs de la quatrième révolution industrielle dans la branche MEM et comment votre entreprise les met-elle en action?

Le principal moteur est la disponibilité d'Internet, qui est aujourd'hui bien plus facile d'accès en quasi-permanence par rapport à il y a 10-15 ans. Et le matièriel est disponible à des prix toujours plus avantageux, comme les ordinateurs, les capteurs et les actionneurs. À cela s'ajoute la possibilité d'enregistrer et de traiter plus facilement et plus rapidement les données grâce aux performances accrues et plus avantageuses, ainsi que la possibilité d'effectuer des calculs et de les visualiser.

Autre moteur: le secteur des biens de consommation, qui a élargi son offre de services via des applications. Depuis, ces services sont largement utilisés dans l'industrie, par exemple pour enregistrer des données dans un cloud (centre de calcul décentralisé) et les mettre à disposition dans une organisation de façon globale.

Le troisième moteur est la société en mutation. La société de communication actuelle voudrait pouvoir bénéficier dans la vie professionnelle de tous les avantages auxquels l'ont habituée dans sa vie privée la disponibilité des applications, l'utilisation d'appareils mobiles, Internet et l'utilisation de matériel (téléphone mobile). Cette tendance est particulièrement suivie par les Digital Natives (génération Y), qui ont grandi avec ces technologies.

La société Robert Bosch GmbH elle-même s'engage en faveur du projet collectif «Plate-forme Industrie 4.0» en Allemagne. Il s'agit d'une collaboration entre les associations économiques allemandes BITKOM, VDMA et ZVEI en vue de mettre en œuvre le projet «Industrie 4.0».

Selon vous, quel rôle la numérisation joue-t-elle dans le commerce mondial?

La numérisation touche certains secteurs dans la chaîne de valeur mondiale. Il s'agit par exemple des processus de fabrication, ou encore des processus de sous-traitance et des secteurs logistique et achats. Les processus d'achats ont déjà été «numérisés» en grande partie il y a 10-15 ans via la connexion EDI (Electronic Data Interchange). Il suffit de voir l'échange automatique entre les sous-traitants et les fabricants dans SAP.

Aujourd'hui, les usines essaient de travailler au maximum sans papier, de la conception au produit fini, pour la simple et bonne raison que le papier engendre souvent des erreurs, alors que le «numérique» augmente la transparence et le traitement rapide des données.

Mais ce n'est pas une nouveauté. Le CIM (Computer Integrated Manufacturing) a été introduit dès les années 1980. Sauf qu'à l'époque, le matériel, les logiciels et les réseaux n'étaient pas aussi performants.

Il ne faut pas oublier non plus l'étape après la fabrication, c'est à dire la livraison au client. Les entreprises se demandent si leur produit arrivera à bon port chez leur client. Aujourd'hui, elles obtiennent facilement la réponse grâce à la numérisation, par ex. le suivi des colis et l'utilisation de capteurs. Par exemple, avec un capteur avantageux avec module GPS intégré, un capteur d'humidité, de température et de positionnement, on peut suivre son produit et son état de l'usine à chez le client. Le secteur logistique, en particulier l'expédition de colis, appliquent depuis plusieurs années déjà ces pratiques avec succès.

Beaucoup de clients n'ont pas encore conscience qu'ils doivent se digitaliser pour rester compétitif. Qu'en pensez-vous et comment faites-vous pour convaincre vos interlocuteurs, notmment dans la branche MEM?

Nos clients sont de grandes entreprises internationales mais aussi des entreprises moyennes. La prise de conscience est parfois présente, en particulier chez les entreprises internationales. Bosch Packaging Systems AG essaie de soutenir ses clients dans leur processus et dans leurs affaires courantes entre autres via des applications mobiles et des applications logicielles.

On ne peut convaincre le client qu'en lui apportant une valeur ajoutée – autrement dit, en instaurant la transparence dans la fabrication, en économisant des coûts et en l'aidant aussi par des délais de fabrication rapides, pour résumer, en augmentant la productivité. Au final, il faut que le produit, par ex. du chocolat ou des biscuits, soit disponible plus rapidement dans les rayons.

Les futures tendances en matières de numérisation se profilent-elles déjà et qu'est-ce que cela impliquer pour les PME suisses orientées vers l'exportation?

La tendance à long terme semble se diriger vers les «plates-formes», au sein de l'usine comme à l'extérieur, des plates-formes capables de regrouper des services ou des applications ou encore des plates-formes que le client peut consulter par ex. sur un appareil (mis en réseau) ou sur sa montre. Il peut s'agir par exemple de produits logiciels et de services, par exemple Microsoft Office 365, que l'on se procure chaque année. On ne paie alors que si l'on a vraiment besoin du produit ou du service. On peut appliquer les mêmes pratiques dans l'industrie, par exemple une connexion au cloud (centres de calcul externes), des services de cloud ou du cloud computing (par ex. algorithmes/programmes d'identification des tendances). Ces services requièrent une simple connexion Internet.

Dans leurs développements, les entreprises moyennes doivent tenir compte de l'ouverture de leur système et ne pas développer d'îlots ou de solutions autonomes. Il est important de penser aux interfaces. L'architecture matérielle et logicielle doit être ouverte et pouvoir être connectée à d'autres systèmes. Vos machines doivent pouvoir être connectées par exemple à un Manufacturing Execution System (MES) pour la saisie des données concernant les machines et l'exploitation. Un MES assure la transparence des données relatives aux machines et à la fabrication – en temps réel. Cela facilite la planification de la fabrication et de la livraison.

Impulsions S-GE: MEM au Sindex à Berne

Le 8 septembre auront lieu l'événement S-GE Impule: MEM dans le cadre du Sindex à Berne. Les membres de S-GE pourront bénéficier d'une visite guidée exclusive du salon par SwissT.net.

À propos de Norbert Burger

Norbert Burger est responsable Industrie 4.0 chez Bosch Packaging Systems AG, Beringen (CH). Il coordonne les développements interdisciplinaires de produits et de services en étroite collaboration avec d'autres sites de l'entreprise. Le 8 septembre, il interviendra comme orateur dans le cadre de "S-GE Impulse: MEM" à l'occasion du salon Sindex à Berne. Il parlera de l'impact de la mise en réseau et du digital, des nouveaux développements et de son expérience en qualité de fabricant de machines d'emballage.

À propos de Bosch Packaging Systems AG

Bosch Packaging Technology est une filiale de Robert Bosch GmbH. Elle fournit dans le monde entier des technologies de remplissage, de process et d'emballage. La division de produits et services Confectionary and Food, qui compte plus de 700 collaborateurs, est implantée sur le site de Beringen (SH).

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