Désireuse de révolutionner l’univers des notes de frais, Jenji a mis au point le premier logiciel pour le secteur de la gestion des dépenses professionnelles qui adopte à la fois une approche financière et basée sur l’intelligence artificielle. Grâce à cette approche novatrice, Jenji a vu son produit devenir le système de gestion des dépenses professionnelles le plus attrayant du marché. Experts reconnus dans le domaine de l’IA, les fondateurs de Jenji intéressent fortement la presse consacrée à la fintech; de même, les sociétés de conseil spécialisées dans la transformation numérique font aussi régulièrement appel à leurs services. Le siège social de cette entreprise créée en 2015 se trouve à Paris. Depuis sa création, elle a vu le nombre de ses collaborateurs doubler chaque année. Elle emploie aujourd’hui quelque 60 personnes en France, en Roumanie, en Australie, à Singapour et en Suisse.
Une base solide servant de tremplin vers la région DACH
Lorsque l’entreprise a décidé d’étendre ses activités à la région DACH en 2019, la Suisse s’est imposée comme une évidence. Jenji disposant déjà d’une clientèle fidèle en Suisse, la direction y a vu ici une opportunité de consolider sa présence sur le marché suisse tout en essayant d’accéder aux marchés allemand et autrichien en s’appuyant sur une base solide.
Jenji a ouvert son premier bureau à Zurich au printemps 2020. Selon Pierre Queinnec, CEO et cofondateur de Jenji, il est dans la culture des Suisses d’apprécier et d’acheter des produits de qualité haut de gamme. D’après son expérience, les clients suisses examinent les produits de manière très attentive. Une entreprise se doit donc d’être transparente et de tenir ses promesses. «Le niveau d’exigence des entreprises suisses joue en notre faveur», explique-t-il dans l’entretien qu’il nous a accordé.
Jenji consolide sa présence sur le marché grâce à l’aide et l’expérience de Bruno Guggenheim, responsable des ventes DACH basé à Zurich. Attiré par la technologie innovante de Jenji, il estime que le marché DACH a grand besoin d’une solution de ce type.
Avec l’écosystème d’intelligence artificielle local, les talents restent sur le continent
À Zurich, l’entreprise de technologie a accès à un écosystème scientifique robuste consacré à l’intelligence artificielle – un autre argument en faveur d’une implantation en Suisse. Outre le grand nombre de start-up locales travaillant sur l’«intelligence artificielle réelle» (par opposition aux prestataires de logiciels intelligents), l’EPF de Zurich est à la pointe des sous-catégories de l’intelligence artificielle et du «deep learning». À en croire Pierre Queinnec, la Suisse est très performante pour garder les talents spécialisés dans l’intelligence artificielle sur le continent: «L’écosystème global offert par la Suisse étant très intéressant, il est donc plus simple pour les étudiants diplômés de rester ici. Les gens apprécient beaucoup le mode de vie et la qualité de vie suisses, et ne se tournent pas systématiquement vers les États-Unis.» Cet écosystème étant pourvoyeur de talents de l’intelligence artificielle très recherchés et d’une main-d’œuvre polyglotte, Jenji prévoit de constituer cinq équipes à Zurich à l’avenir: ventes, marketing, assistance, opérations et technologie de base (IA).
L’écosystème global offert par la Suisse étant très intéressant, il est donc plus simple pour les étudiants diplômés de rester ici. Les gens apprécient beaucoup le mode de vie et la qualité de vie suisses, et ne se tournent pas systématiquement vers les États-Unis.
Un processus d’établissement facilité
Pierre Queinnec et son équipe ont été agréablement surpris par la facilité du processus de création d’une antenne en Suisse: «La facilité de créer une entreprise, l’hospitalité générale et la mentalité selon laquelle toute entreprise est la bienvenue tant qu’elle investit dans le pays sont des avantages de poids.» Comparativement à d’autres pays européens, il a eu le sentiment qu’il y avait nettement moins d’obstacles arbitraires à surmonter et que l’attitude de la Suisse était bien plus favorable envers les entreprises. Jérôme Cukier, responsable pays Suisse, confirme cette affirmation sans hésiter et met en avant le sens du service qui prévaut chez les professionnels impliqués dans les démarches d’installation:
nous avons ressenti de la bienveillance. Ils se sont démenés pour nous simplifier la vie et nous ont aidés à trouver des bureaux et à gérer toutes les formalités administratives. Cela nous a énormément facilité la tâche. C’est pourquoi nous voulons leur rendre la pareille et réinvestir dans le pays encore et encore.
