Autant le dire tout de suite: le Nigeria n’est pas un marché facile. Les nouveaux venus sur le marché international feraient bien de s’abstenir. Pour les exportateurs chevronnés en quête de nouveaux marchés attrayants, en revanche, le Nigeria est un marché qui vaut le détour.
Les chiffres sont éloquents: avec 174 millions d’habitants, c’est le pays le plus peuplé d’Afrique. C’est aussi la plus grande puisse économique du continent africain avec un PIB de 573 milliards USD.
Entre 2000 et 2014, la croissance économique annuelle a atteint en moyenne 7,8%. Ce qui place le Nigeria dans le top 5 des champions de la croissance africaine. Et la croissance se maintient à haut niveau: elle devrait se situer aux alentours de 6,8% jusqu’en 2017.
Des chiffres de très bon augure pour le Nigeria qui entend bien atteindre les objectifs de sa «Vision 20:2020»: un plan qui vise à faire entrer le pays dans le club des 20 premières économies mondiales d’ici 2020. D’autant que sa classe moyenne est en plein essor. Il s’ensuit que la demande devrait croître fortement pour les biens et services répondant aux nouveaux besoins de la classe moyenne: formation, santé, communication, loisirs et soins corporels. L’élévation du pouvoir d’achat s’accompagne de nouvelles exigences de qualité et de fiabilité. Une aubaine pour le label suisse qui est largement associé à ce type de produits et services en Afrique et en particulier au Nigeria.
Les exigences augmentent également en matière d’infrastructure, car celle-ci ne répond pas aux besoins d’un pays qui entend devenir l’une des 20 premières puissances économiques d’ici cinq ans. Il reste beaucoup à faire notamment pour poursuivre l’électrification du pays et développer les infrastructures de transport, la santé et le système de formation. Des investissements massifs sont au programme et de nouvelles perspectives commerciales s’ouvriront dans la foulée, en particulier pour les entreprises suisses.
