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Le CSEM s’unit à la lutte contre les débris satellitaires

Le satellite RemoveDEBRIS a été lancé avec succès le 2 avril depuis la base de Cap Canaveral. Développé par la Commission européenne en collaboration avec dix partenaires, dont le CSEM, il a pour mission de tester de nouvelles techniques d’élimination des débris spatiaux.

Le capteur de navigation basé sur la vision développé par le CSEM.
Le capteur de navigation basé sur la vision développé par le CSEM. © CSEM

Depuis 1957, environ 6000 satellites ont été envoyés dans l'espace. Un millier d'entre eux sont actuellement actifs : ils nous permettent de communiquer, d'obtenir des prévisions météorologiques, ou encore de nous localiser. Une fois leur mission terminée, ils laissent une traînée de débris derrière eux, ce qui met en danger les satellites en exercice et contraint régulièrement la station spatiale internationale à des manœuvres d’évitement.

Un projet européen pour lutter contre les déchets spatiaux est entré dans sa phase opérationnelle le 2 avril 2018, avec la mise en orbite d’un satellite « chasseur », appelé RemoveDEBRIS, depuis la base de Cap Canaveral. Lancé dans le cadre du programme FP7, ce projet rassemble dix partenaires, dont le CSEM.

L'institut de recherche basé à Neuchâtel est connu dans la communauté spatiale pour fournir des technologies de pointe et une instrumentation scientifique très précise dans le domaine des satellites et des télescopes. Pour ce projet, il a développé un « capteur de navigation basé sur la vision » composé d'un système d'imagerie LiDAR 3D (télédétection par laser) et d'une caméra couleur 2D. Pesant moins de deux kilos et mesurant 10 x 10 x 15 centimètres, cet appareil éclaire l'objet à attraper, puis mesure avec précision la distance des débris. Cette technologie permet de reconstruire une image 3D des débris situés à proximité.

« Grâce à ce projet, nous avons acquis des compétences de pointe dans une technologie à fort potentiel, » se réjouit Alexandre Pollini, responsable du projet au CSEM, dans un communiqué. Ce savoir-faire pourrait trouver des applications dans l'industrie automobile, les drones ou encore la gestion du bétail et des forêts.

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