L'insuffisance hépatique terminale est un défi majeur pour les systèmes de santé. Si la transplantation est le moyen le plus efficace de rétablir le fonctionnement du foie, moins de 10 % des besoins en matière de transplantation sont actuellement satisfaits, et l'écart entre les patients inscrits sur les listes d'attente et les organes disponibles ne cesse de se creuser.
Le projet européen ORGANTRANS, financé dans le cadre du programme H2020, combine un savoir-faire de pointe dans les domaines de la biologie cellulaire, des biomatériaux, de la bio-ingénierie, de l’automatisation, de la standardisation et de la translation clinique pour créer une alternative au don d'organes. Sous la coordination du CSEM, les huit membres du consortium développeront une chaîne de valeur complète qui fournira les outils réglementés nécessaires à l’élaboration d’une structure hépatique complexe sûre, avant de passer à l’étape de l’application clinique. Cette plateforme d'ingénierie tissulaire sera d'abord déployée à l’échelle européenne, puis dans le reste du monde.
Grâce à son savoir-faire reconnu dans le domaine des sciences de la vie, d’essais de médicaments et de médecine régénérative, le CSEM s’est imposé comme l’institut de recherche idéal pour coordonner la transformation de la science en solutions révolutionnaires pour la santé humaine. « Nous mettons particulièrement l’accent sur le développement des Deep Tech, c’est-à-dire des technologies fortes, uniques et innovantes, pour soutenir la chaîne de valorisation complète, de la source des cellules jusqu’aux systèmes d’organes sur puce ou aux tissus artificiels », explique Gilles Weder du CSEM, coordinateur du projet.
