Les premières images du télescope spatial ont été cruciales car elles ont permis de confirmer que les éléments optiques étaient sortis indemnes du décollage de la fusée. Et les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là : selon une analyse préliminaire, leur qualité est encore meilleure que prévu. « Cerise sur le gâteau, les images reçues sont encore plus lisses et symétriques que ce que nous avions imaginé en nous appuyant sur nos mesures en laboratoire », a indiqué Willy Benz, professeur en astrophysique à l’Université de Berne et responsable de la mission CHEOPS.
CHEOPS (abréviation de CHaracterising ExOPlanet Satellite) se compose d’un télescope spatial mis au point et assemblé par l’Université de Berne en collaboration avec l’Université de Genève, et d’un satellite plateforme chargé de transporter le télescope et de lui permettre de fonctionner dans l’espace. Ses objectifs consistent à étudier les exoplanètes en observant les étoiles autour desquelles elles orbitent. Une haute précision est nécessaire pour permettre à CHEOPS d’observer les petits changements dans l’intensité de la lumière reçue d’une étoile causés par le passage d’une exoplanète devant elle
Depuis le premier alunissage, la recherche en astrophysique bernoise fait partie de ce qui se fait de mieux au niveau mondial. Le bilan en chiffres est impressionnant : 25 fusées (1967-1993) et 9 montgolfières (1991-2008) ont emportés des instruments dans la haute atmosphère et ou l’ionosphère, plus de 30 instruments ont intégré des sondes spatiales et avec CHEOPS, l’Université de Berne partage la responsabilité de l’intégralité d’une mission avec l’ESA.