Actualités

Emploi. L’économie suisse en quête de main-d’œuvre

Avec un marché interne aux fondamentaux solides, une très forte image à l’export et une croissance mondiale qui ne semble pas vouloir faiblir, les indicateurs sont globalement au vert pour l’économie suisse. Dans ce contexte, la plupart des secteurs envisagent des recrutements à tous les niveaux.

hangar de l'entreprise Stadler rail avec des travailleurs en train de monter des wagon.
Les branches MEM (métaux, électronique et machines), un des piliers d'une industrie suisse forte.

C’est un chiffre qui en dit beaucoup sur le dynamisme de l’économie suisse et l’optimisme des dirigeants d’entreprises en ce début d’année 2018 : selon le baromètre Manpower des perspectives d’emploi (759 employeurs interrogés), 3% des employeurs suisses envisagent d’embaucher, un taux en progression de 4 points par rapport à l’an dernier. A l’inverse, le taux de décideurs économiques envisageant de réduire leurs effectifs a, pour sa part, légèrement reculé.

Une conjoncture mondiale favorable

Dans le détail, la plupart des grands secteurs d’activité qui font l’économie suisse, dans les services comme dans l’industrie devraient afficher un solde positif de création d’emplois, toujours selon le baromètre Manpower des perspectives d’emploi. « La Suisse a une économie diversifiée », commente Stefan Leist, chef du secteur Analyse du marché du travail et de la politique sociale au sein du Secrétariat d'Etat à l’économie SECO, à Berne. « Les industries manufacturières de la Suisse sont intégrées dans des chaînes de valeur internationales pour lesquelles elles produisent des biens intermédiaires, par exemple pour l’industrie automobile en France, en Allemagne et en Italie », ajoute-t-il. Déjà fortes de leur réputation de qualité et de rigueur, elles bénéficient donc également d’une conjoncture économique mondiale dont la plupart des voyants sont au vert, qui vient s’ajouter à une solide demande intérieure. La pharmacie, les branches MEM (métaux, électronique et machines) et naturellement les activités agroalimentaire et d’horlogerie sont les piliers d'une industrie forte. « Il ne faut pas oublier non plus les services : les activités de banque, d’assurance, de services informatiques, etc. sont également des secteurs importants. Finalement, les perspectives d'emploi sont positives pour l’industrie et les services.», ajoute Stefan Leist.

La Suisse recherche des profils très variés

Dans ce contexte, la variété des profils recherchés est aussi large que celle des secteurs en demande. Ainsi, les besoins du marché du travail suisse se font sentir aussi bien dans les services à la personne (santé, nettoyage…) que dans les industries de pointe, où des profils qualifiés et techniques de type ingénieurs ou techniciens de bureaux d’études sont, eux, plus difficiles à trouver pour les entreprises. De même, il apparaît dans le Baromètre Manpower que les entreprises de toute taille, particulièrement les PME allant de 10 à 249 salariés, affichent des ambitions marquées en matière de recrutement pour ce début d’année 2018, en hausse de 9%. Les grandes entreprises font encore mieux, avec des intentions d’embauches qui progressent de 12%. A la clé, des emplois dont les salaires sont, à comparaison internationale, particulièrement attractifs en Suisse, même si la durée hebdomadaire légale du temps de travail est à l’avenant : 42 heures en moyenne… C’est aussi généralement plus élevé que dans les pays voisins.

Un marché du travail suisse attractif

Voilà un tableau qui ouvre de belles perspectives aux travailleurs dont les profils correspondent aux besoins du marché et des entreprises de la Confédération Helvétique. De longue date déjà, les travailleurs étrangers ont permis aux entrepreneurs suisses de trouver les ressources humaines et les compétences qui manquaient pour répondre à la demande de leurs clients à travers le monde, notamment sur des fonctions dans l’industrie manufacturière. Les frontaliers représentent 6,5% des salariés du pays, avec des pointes jusqu’à 20% dans le Tessin et à Genève et une fourchette allant de 10 à 19% dans les deux cantons de Bâle (pour l’industrie pharmaceutique en particulier), dans le Jura (notamment pour l’horlogerie et les industries mécanique et électrique), Neuchâtel ou encore Schaffhouse. Corollaire de cette reprise économique dynamique, l'embellie du marché du travail se poursuivra et entraînera une demande croissante de main-d'œuvre.

Liens

En savoir plus sur le sujet
Partager

Programme officiel