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Smart City et Cleantech : la Suisse, véritable laboratoire d’idées

Les politiques publiques, la sensibilité environnementale des Suisses et l’inventivité de ses entreprises permettent à la Confédération Helvétique de revendiquer une forte légitimité sur le thème des Smart Cities et des Cleantechs. Grâce aux innovations technologiques, l'écosystème urbain se réinvente pour faire des cités des lieux où il fait bon vivre. Dans ce contexte, la Suisse se pose en laboratoire pour tester des idées tendant à la préservation des ressources et de l’environnement. Le champ des possibles reste largement ouvert aux porteurs de projets.

paysage montrant un batiment moderne et futuriste.
Smart Cities et projets urbanistiques modernes.

Smart City. Au cœur de la stratégie environnementale suisse

La question de la protection de l’environnement et des ressources est, en Suisse, un sujet de premier plan. L’union sacrée des pouvoirs publics, des citoyens et des entreprises témoigne de la sincérité de cet engagement en faveur de la planète. Une conscience écologique s’est développée très tôt en Suisse et a permis l’éclosion d’un savoir-faire Cleantech particulièrement productif. Il réunit les entreprises et la recherche universitaire d’un côté et les collectivités (Cantons, villes…) de l’autre, qui se prêtent volontiers au jeu des essais des solutions ainsi imaginées, grandeur nature. Les Cleantechs, ce sont l’ensemble des solutions et des technologies qui permettent une utilisation plus efficiente des ressources et de limiter son impact sur l’environnement. « Le paysage des entreprises de Cleantech en Suisse est très large », rappelle David Avery, Head of Cleantech de Switzerland Global Enterprise, mandatée pour promouvoir cette branche de l’économie suisse à l’échelle mondiale. « Cela va de celles qui sont dans les énergies renouvelables à celles qui sont dans le bâtiment à énergie positive, en passant par l’agro-cleantech, le traitement et le recyclage des eaux et boues d’épuration ou la production et le stockage d’énergie, etc. », décrit-il.

Smart City, une coopération à tous les niveaux

Un panel très complet qui touche presque systématiquement au concept de Smart City en plein essor en Suisse et qui est pris en compte dans chaque projet urbanistique et de densification de l’habitat. « Là encore, les leviers vont de la gestion de l’énergie des bâtiments au traitement des eaux usées et à la valorisation des boues d’épuration, entre autres », rappelle David Avery. Sans oublier non plus l’évolution des comportements des individus et de leurs habitudes de consommation, qui ont notamment un impact sur les nouveaux modes de mobilité.

Depuis 2012, la Suisse est au cœur du projet pilote baptisé « Smart City Suisse », qui comptabilise plus d’une soixantaine d’initiatives dans le pays. Cette idée de Smart City a donc été particulièrement favorable à l’éclosion d’entreprises innovantes et de projets qui font interagir le secteur privé, les grandes écoles (comme l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) et les collectivités. Il en va ainsi des panneaux photovoltaïques dépliables sur des bassins, ou encore de cette technologie permettant de réduire l’ammonium dans les boues d’épuration. « Le bouillonnement est permanent », confirme David Avery, « nous avons vu éclore de belles idées comme le projet NEST du Laboratoire fédéral d’essais et de recherche – Empa, qui vise à établir et analyser les interactions des bâtiments entre eux, leur efficience, leur gestion énergétique ». Ou encore les travaux du Centre de recherche énergétiques et municipales de Martigny qui utilise les dernières technologies informatiques pour établir une cartographie urbaine des flux et déperditions d’énergie.

« Des échanges très riches avec la France et l’Union européenne »

Enfin, la Suisse s’avère également être un marché très réceptif aux innovations qui relèvent du comportement des citoyens : autopartage (Mobility), vélo électrique en partage (Smide)… font partie des habitudes qui commencent à s’installer de façon durable dans la Confédération Helvétique.

Le champ des possibles reste néanmoins largement ouvert en Suisse. Beaucoup reste à imaginer et à inventer pour continuer à œuvrer à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles. « Sur ce sujet, il n’y a pas de frontières », conclut David Avery, « les échanges, avec la France par exemple, sont toujours très riches. Sur des sujets très différents, nous sommes très heureux de bénéficier du savoir-faire d’entreprises comme BlaBlaCar ou Véolia, par exemple ». La porte est donc grande ouverte aux entreprises hexagonales de toutes tailles qui auraient envie de valoriser leur savoir-faire auprès de cet écosystème suisse des Cleantechs. L’enjeu de la préservation de la planète ne connaît en effet pas de frontières et la Suisse est un terrain particulièrement accueillant pour l’expérimentation de solutions nouvelles.

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