Le secteur des cleantech, surtout dans les provinces du Cap-Occidental et du Cap-Oriental, offre un grand potentiel de coopération avec le secteur privé, les municipalités et les villes.
Spécialement conçue pour l’écosystème cleantech, la zone économique spéciale (ZES) Atlantis attend de pied ferme les entreprises étrangères afin de les aider à coordonner leurs activités non seulement en Afrique du Sud, mais aussi dans le reste de la région. La mise en place d’une série complète d’incitations traduit cette volonté. L’accent est mis sur l’inclusion sociale et les projets économes en carbone et en ressources.
Depuis 2007, l’Afrique du Sud est confrontée à des coupures d’électricité chroniques et à des chutes de charge régulières, un phénomène appelé délestage électrique ("load shedding"). Très peu fiables, les centrales à charbon vieillissantes du pays vont être arrêtées progressivement. D’ici 2030, ce sont ainsi 10 500 MW qui vont devoir être remplacés par des sources d’énergie plus écologiques. Le Integrated Ressource Plan (IRP) met particulièrement l’accent sur les énergies renouvelables et le gaz. Afin de remplacer ces mégawatts, le Department of Energy a mis sur pied un programme d’achat auprès de producteurs d’électricité indépendants (Independent Power Producers, IPP’s). Les exportateurs peuvent se renseigner sur les délais des programmes du ministère de l’énergie et se faire une idée des produits et composants nécessaires ainsi que de l’ampleur de la demande.
Alors qu’il est urgent de diversifier la production d’électricité, des investissements vont être réalisés dans des sources d’énergie alternatives tandis que la part du charbon dans la production d’énergie va être réduite.
Voici les 5 principaux sous-secteurs de la cleantech:
- Énergie solaire
- Technologie éolienne (éoliennes)
- Transformation des déchets en énergie
- Batteries de stockage de grande capacité
- Technologie de dessalement
En 2022, le ministère de l’énergie prévoit de produire 513 MW d’énergie grâce aux technologies de stockage, 1000 MW grâce aux panneaux solaires et 1600 MW grâce à la technologie éolienne. De plus, 500 MW de l’énergie produite sur cette même période proviendront du secteur privé.
Le 25 septembre 2020, le ministre de l’Énergie a signé un avis officiel, la «Section 34 Determination», détaillant les règles de marchés publics pour atteindre les objectifs du IRP.
Ainsi, l’organisme en charge des producteurs indépendants devrait lancer un appel à propositions dans les semaines à venir dans le cadre du Renewable Energy Power Produce Procurement Programme (REIPPPP). Les producteurs indépendants soumissionnaires pourront alors commencer à développer des projets pour combler les lacunes énergétiques visées dans le IRP. Par ailleurs, une local content policy fixe un pourcentage minimal de projets locaux pour la validation des offres.
Quant aux municipalités en bonne santé financière, elles peuvent désormais s’approvisionner en énergie de manière indépendante auprès du secteur privé. De quoi stimuler la demande en produits manufacturés utilisés dans les projets de producteurs indépendants (IPP) pour l’approvisionnement des municipalités en énergie.
Toutes ces initiatives prises par les autorités sud-africaines laissent entrevoir des perspectives pour la fabrication de certains composants, notamment pour les éoliennes et les batteries de stockage, et la fourniture de solutions photovoltaïques et de transformation de déchets en énergie.
Le problème actuel et persistant des pénuries d’eau, les sécheresses et l’arrivée massive d’habitants dans des zones mal approvisionnées en eau rendent nécessaire l’amélioration de la gestion de l’eau, du dessalement et de la détection des fuites ou autres pertes d’eau.
