Actualités

Le clone bernois du coronavirus devient « viral »

Mi-février, une équipe de chercheurs de l'université de Berne est parvenue à reconstruire un clone synthétique du nouveau coronavirus grâce à un nouveau système qui utilise des cellules de levure. Des scientifiques du monde entier utilisent à présent ces clones synthétiques pour tester des échantillons et développer des vaccins le plus rapidement possible.

Travail au laboratoire de haute sécurité de l’Institut de virologie et d’immunologie.
Travail au laboratoire de haute sécurité de l’Institut de virologie et d’immunologie. Copyright IVI

Alors que le nombre d’infections confirmées au coronavirus dépasse les 3,7 millions dans le monde, les chercheurs et les entreprises pharmaceutiques du monde entier travaillent d’arrache-pied pour tester plus efficacement des échantillons et développer des vaccins. Pour ce faire, nombre d'entre eux utilisent les copies synthétiques du virus qui ont été développées en Suisse, au sein du laboratoire de haute sécurité de l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI) de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) à Mittelhäusern et à la faculté Vetsuisse de l’Université de Berne.

Plus petits que les plus petites bactéries et extrêmement mutables, les virus sont très difficiles à cloner. Grâce à une nouvelle méthode qui utilise des cellules de levure, les scientifiques suisses sont parvenus à reconstruire le nouveau coronavirus en une semaine. Les résultats de leur étude ont été publiés dans le journal Nature.

Le modèle bernois

Pour cloner le coronavirus, des morceaux de son génome ont été produits à partir d’ADN synthétique et réassemblés dans des cellules de levure à l’aide d’un processus connu sous le nom de recombinaison associée à la transformation. Il en a résulté un chromosome artificiel de levure qui contenait les informations génétiques du virus. De l’ARN infectieux a ensuite été créé in vitro, puis intégré dans des cellules animales, où les nouveaux coronavirus synthétiques se sont multipliés. Cette méthode permet de réagir rapidement à l’émergence de nouveaux virus à propagation rapide.

En savoir plus sur le sujet
Partager

Programme officiel