Être bien informé reste le meilleur moyen de ne pas être pris au piège de ces offres frauduleuses. De façon générale, il faut être très vigilant dans les relations d'affaires avec les entreprises et les particuliers étrangers que l’on ne connaît pas. Si vous avez déjà été victime d'une escroquerie, signalez-le impérativement à l'ambassade de Suisse, qui pourra vous mettre en contact avec le service de lutte contre la criminalité économique.
Mode opératoire des escrocs
La mécanique varie d’une région à l’autre, car les méthodes des escrocs sont ingénieuses, mais il existe toutefois certains signes qu’il convient de reconnaître:
- Les escrocs utilisent abusivement le nom, le logo, l'adresse et le site web d'organisations économiques, d'entreprises ou même de partis politiques réels. Les groupes d’intégration régionale comme l'Union africaine sont particulièrement visés.
- Le escrocs agissent soit directement au nom de l’organisation, soit indirectement en se faisant passer pour des agents de l’organisation, afin de négocier un prétendu accord avec vous.
- Ils font miroiter des volumes de contrats importants, souvent plusieurs millions de dollars, sous forme d’une commande importante d’un produit que vous fabriquez effectivement.
- Pour «sécuriser» le contrat, ils exigeront de vous un paiement anticipé, prétendument pour l’enregistrement obligatoire d’une succursale locale de votre société, ou pour assurer les marchandises commandées.
- Certains tentent également de se faire payer à l'avance pour la livraison d’informations prétendument nécessaires ou d'autres formes d'assistance. Il arrive aussi que des fonctions privilégiées soient invoquées (cousin du CEO) afin d'influencer des décisions prétendument en votre faveur.
- Il peut également arriver que l'on vous envoie, contre de l'argent, des formulaires d'appel d'offres spéciaux qui vous permettent de participer à une prétendue procédure d'appel d'offres.
Comment éviter ces pièges?
Si vous recevez des propositions commerciales de la part d'entreprises ou de particuliers ghanéens que vous ne connaissez pas, vous devez impérativement vérifier le sérieux de ces offres. Pour repérer les fraudes, vous devez être attentifs aux points suivants:
- L'offre comprend un montant inhabituellement élevé pour votre branche d’activité, souvent plusieurs millions.
- Aucun détail technique, ou presque, n'a été abordé au cours des négociations.
- Aucune information n'a été donnée sur l'objet exact du contrat, ni le but de l'achat prévu ou sur l'utilisateur final des produits que vous êtes censé vendre.
- Le versement anticipé de petits montant vous sont demandés pour «sécuriser» le contrat, ils varient de plusieurs centaines à quelques milliers de francs / USD.
- Le compte de la partie ghanéenne du contrat est enregistré sous un nom personnel (au Ghana, la loi impose à toutes les entreprises d'avoir un compte bancaire au nom de l'entreprise) ou le versement est demandé via Western Union ou un autre service de transfert d‘argent.
- La partie ghanéenne au contrat utilise une adresse e-mail contenant certes le nom de l’entreprise, mais l’adresse se termine généralement par yahoo, hotmail, gmail ou autre fournisseur de messagerie gratuite (exemple: gfichambers@gmail.com
Comment agir?
Si vous êtes contacté par une entreprise ghanéenne dont vous n’avez jamais entendu parler, nous vous recommandons de ne jamais effectuer de versement anticipé avant de vous être complètement assuré qu’il s’agit d’une véritable société. Si la partie ghanéenne vous invite au Ghana pour signer un contrat, nous vous suggérons de lui demander plutôt de venir le signer en Suisse, les frais de déplacement associés pouvant être déduits du premier versement pour la commande. Si l’interlocuteur ghanéen ne réagit pas à cette proposition, il est presque certain qu’il n’est pas intéressé par une relation commerciale régulière.
Si vous n'êtes toujours pas sûr, contactez S-GE ou le service économique de l'ambassade de Suisse au Ghana.
Si vous avez déjà effectué des paiements, vérifiez en interne si votre entreprise est prête à signaler l'incident à la commission de la criminalité économique via l'ambassade. Nous vous le recommandons.
N’hésitez pas à lire notre fiche sur les offres commerciales inattendues, à télécharger ci-dessous.
